MONTRÉAL, le 2 juill. 2024 /CNW/ - Les
75 travailleuses et travailleurs du Centre l'Entre-Toit seront
en grève du 2 au 5 juillet pour faire débloquer leur
négociation. Après plus d'un an de pourparlers, la grève devenait
inévitable pour parvenir à obtenir de meilleures conditions de
travail et de meilleurs salaires.
Le Centre l'Entre-Toit est un centre d'hébergement de transition
pour des personnes aux prises avec une double problématique de
santé mentale et de démêlés avec la justice et/ou de toxicomanie.
La convention collective est échue depuis plus d'un an. Il s'agit
d'un premier renouvellement de convention pour ce groupe récemment
syndiqué. La disponibilité du personnel, la liste de rappel et la
question des salaires sont les enjeux qui sont particulièrement
litigieux. Après avoir rejeté la dernière offre de l'employeur à
97 %, les travailleuses et les travailleurs se sont dotés d'un
mandat de grève de 16 jours à 95 %. La négociation est
particulièrement difficile dans cet organisme où les relations de
travail sont au point mort.
« Nous jouons un rôle essentiel pour appuyer le réseau public en
aidant des personnes marginalisées. En raison de nos salaires qui
sont en bas de la moyenne de ceux du secteur, nous avons bien du
mal à recruter et à garder notre personnel. Cela a un impact sur
les usagères et les usagers en plus de peser sur les épaules des
travailleuses et des travailleurs. Si on fait la grève aujourd'hui,
c'est pour nous donner les moyens d'assurer la mission de
l'organisme », explique Mary-Christine
Urizar-Ladouceur, présidente du Syndicat des travailleuses
et travailleurs en intervention communautaire (STTIC-CSN).
« C'est inadmissible qu'on accepte que la mission essentielle
réalisée par ces travailleuses et ces travailleurs se fasse avec de
si bas salaires. Le gouvernement ferme les yeux et économise sur le
dos de ses travailleuses et de ses travailleurs. Avec des salaires
aussi bas et d'aussi mauvaises relations de travail, ce n'est pas
étonnant que l'employeur ait toutes les misères du monde à
recruter », poursuit Lucie
Longchamp, vice-présidente des secteurs parapublics et
privés à la Fédération de la santé et des services sociaux
(FSSS-CSN).
« Ces travailleuses et ces travailleurs peuvent compter sur
l'appui de la CSN tout au long de leur lutte. Elles et ils ont eu
le courage de se tenir debout pour améliorer leur sort et nous
serons à leur côté jusqu'à ce qu'un bon règlement soit obtenu »,
conclut Dominique Daigneault,
présidente du Conseil central du Montréal métropolitain
(CCMM-CSN).
À propos de la CSN
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale
québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend
près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit
fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux,
principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une
organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire,
démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle
s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société
québécoise.
SOURCE CSN