QUÉBEC, le 5 juill. 2024 /CNW/ - Le député des
Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière
de Santé et de services sociaux, Joël Arseneau, dénonce l'inaction
du gouvernement face aux fermetures de services dans les
établissements de santé, notamment le département d'obstétrique
dans la région du Témiscouata. « Chaque été c'est la même
chose, le ministre répète comme un mantra que c'est une période
difficile, mais il ne prend aucune initiative pour améliorer la
situation. Chaque été, les interruptions de services en région se
multiplient, mais le ministre est incapable d'agir en amont pour
endiguer la crise », s'insurge le porte-parole péquiste.
EN BREF
- Le Parti Québécois dénonce l'inaction du
gouvernement et son incapacité à prévenir les interruptions de
services en région;
- Le Parti Québécois déplore le manque
d'initiative du ministre de la Santé pour ramener des travailleurs
au service public;
- Le Parti Québécois juge que le manque de planification de la
CAQ qui exacerbe la crise en santé un peu partout en
région.
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent avait déjà dû interrompre les
services d'obstétriques durant les fins de semaine depuis mars
dernier. Maintenant, les services sont complètement fermés du 25
juin au 9 septembre en raison du manque d'infirmière constant
conjugué avec la période estivale. « Le ministre connait la
situation, mais ne déploie aucun moyen pour y remédier. La
fermeture de service devient la façon facile, alors qu'il devrait
s'agir d'une solution de dernier recours », déplore Joël
Arseneau.
Les élus, les médecins et la Chambre
de commerce de la région jugent tous inacceptable la
fermeture du service d'obstétrique. Le gouvernement était déjà au
courant que cette situation pourrait se produire. L'est du Québec
connait des interruptions de services depuis plusieurs étés déjà.
En 2022, une situation similaire s'était produite pour des femmes
de Matane qui avaient dû aller
accoucher à Rimouski. En 2023, les
femmes de Gaspé devaient se rendre à Chandler et aujourd'hui celles
de la région du Témiscouata devront se rendre à Rivière-du-Loup.
L'été 2024 ne sera malheureusement pas différent des étés
précédents alors que les diminutions ou arrêts temporaires de
services se produisent partout au Québec.
Réitérant son soutien envers le personnel de santé, le Parti
Québécois défend que le personnel ait le droit de prendre des
vacances et ses congés de maternité comme tous les autres Québécois
et Québécoises, le problème vient d'en haut, du ministère. Le
problème n'est pas nouveau, le ministre aurait eu le temps de
trouver des solutions.
« Le vrai problème qui se cache derrière les fermetures de
service cet été, c'est le manque de personnel. Le gouvernement fait
face à son manque de planification avec la fin des agences. Il
réalise que les mesures mur à mur en santé ne sont pas possibles.
Chaque région a ses particularités qui doivent être prises en
considération. Les mauvaises conditions que le système offre à ses
travailleurs expliquent leur décision de ne pas revenir. On doit y
remédier rapidement si on veut régler la crise à long terme. Une
revalorisation du personnel avec des conditions et des salaires
adéquats serait le premier pas dans la bonne direction. Cependant,
à court terme, le ministre n'a même pas de plan précis pour passer
à travers l'été », s'inquiète le député des
Îles-de-la-Madeleine.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois