MONTRÉAL, le 19 nov.
2024 /CNW/ - La Chambre de commerce du Montréal
métropolitain dévoile aujourd'hui une mise à jour de son baromètre
annuel « Obstacle minimum », qui fait le point sur la fluidité des
déplacements et la gestion des chantiers à Montréal.
« Il y a deux ans, la Chambre dévoilait son étude Blocage
minimum, qui analysait l'impact des multiples chantiers sur la
fluidité des déplacements à Montréal et proposait des solutions
concrètes d'amélioration. En 2023, la Chambre publiait son
baromètre « Obstacle minimum » pour mesurer l'évolution de la
situation. La Chambre s'était engagée à mettre ce baromètre à jour
annuellement afin de suivre les engagements des autorités publiques
et les progrès sur le terrain. La conclusion de l'exercice 2024 est
sans appel : le manque de fluidité au centre-ville de Montréal
s'est empiré dans la dernière année », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la
direction de la Chambre de commerce
du Montréal métropolitain.
« Le baromètre de la Chambre démontre que les problèmes de
fluidité s'aggravent. Le nombre de kilomètres de rue entravés au
centre-ville a augmenté de 25 % depuis deux ans. En 2022, nous
recommandions de repenser les paramètres de délivrance des permis
afin de privilégier la fluidité, particulièrement aux heures de
pointe. Nous demandions également un plan de séquençage des travaux
et d'atténuation des nuisances à l'échelle locale. Ces demandes
sont restées lettre morte. De plus, si la tendance se maintient,
l'arrondissement de Ville-Marie
délivrera en 2024 autant de permis d'occupation du domaine public
qu'en 2023. Or, ces permis seront encore une fois accordés sans
vrai plan de coordination des travaux. Enfin, contrairement à ce
que nous demandions, la Ville n'a adopté aucun plan de
micromobilité pour permettre une meilleure fluidité autour de ces
chantiers », a poursuivi Michel
Leblanc.
« Nos consultations démontrent la perception très négative du
milieu des affaires. Selon un coup de sonde réalisé par la Chambre
cet automne, 84 % des répondants perçoivent négativement la
fluidité des déplacements dans la métropole. Pire, 55 % jugent
qu'il y a actuellement plus de chantiers que l'année dernière,
alors que 35 % ne voient pas d'amélioration. Enfin, 68 %
des répondants affirment avoir été témoins de multiples chantiers
fantômes au cours de la dernière année. L'écart entre les
perceptions du milieu des affaires et ce que dit la Ville n'a
jamais été aussi grand. C'est très préoccupant », a ajouté
Michel Leblanc.
« Trop de cônes orange restent en place inutilement et affectent
l'environnement urbain. Malgré les mesures mises en place par la
ministre des Transports et de la Mobilité durable du Québec,
Geneviève Guilbault, et par la Ville de Montréal, on compte encore
25 % de cônes abandonnés. Nous demandons à la Ville d'adopter,
comme sur d'autres territoires, un système d'identification des
cônes, qui permettra de responsabiliser toutes les personnes
chargées de leur déploiement et de leur enlèvement », a
poursuivi Michel Leblanc.
« Par ailleurs, le secteur de la construction n'est pas en
reste. Il doit accélérer sa modernisation. Au Québec, le secteur
accuse un retard marqué dans l'intégration des technologies, ce qui
explique que les travaux soient plus longs et plus chers
qu'ailleurs au pays. La Chambre salue les efforts du ministre
Jean Boulet pour réformer
l'industrie. Il est impératif de réussir cette réforme si nous
voulons diminuer le temps d'occupation des chantiers qui entravent
les espaces publics », a souligné Michel Leblanc.
« Enfin, la Chambre demande à la Ville
de s'imposer un moratoire sur le retrait de voies
carrossables sur les axes de transit. Actuellement, des voies de
transit sont régulièrement supprimées pour faire place à des pistes
cyclables ou à des trottoirs élargis. Nous soutenons un urbanisme
sécuritaire intégrant divers modes de mobilité. Néanmoins, cela ne
doit pas se faire systématiquement au détriment de la fluidité de
la circulation dans la métropole, et en particulier au
centre-ville. Il est essentiel de disposer d'un plan intégré et
réfléchi pour préserver des axes de transit prioritaires », a
conclu Michel Leblanc.
Le baromètre propose cinq actions à mener d'urgence pour amorcer
une amélioration de la situation entourant la coordination et la
gestion des chantiers publics et privés à Montréal :
1.
|
A) Agir pour
véritablement limiter l'occupation de l'espace public par les
chantiers.
B) Imposer un moratoire
sur l'enlèvement de voies carrossables, le temps d'établir un plan
de fluidité des déplacements sur rue.
|
2.
|
A) Poursuivre le plein
déploiement des plateformes de communication des entraves pour tous
les partenaires.
B) Former les
partenaires pour systématiser l'utilisation de la plateforme AGIR
par le milieu.
|
3.
|
A) S'entendre sur des
règles générales quant à la disposition des cônes
orange.
B) Forcer
l'identification individuelle des cônes pour donner des amendes aux
responsables des cônes abandonnés.
|
4.
|
Assurer une
communication efficace des plans de contournement, notamment en
communiquant clairement les alternatives de circulation offertes
pour tous les types de transport.
|
5.
|
Moderniser et rehausser
la productivité dans le secteur de la construction, en poursuivant
les efforts de décloisonnement des corps de métier de la
construction et l'intégration de technologies.
|
Pour consulter la mise à jour du nouveau baromètre
« Obstacle minimum », rendez-vous sur le site Web de la
Chambre.
À propos de la Chambre de
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Forte
d'un réseau de 8 000 membres, la Chambre
de commerce du Montréal métropolitain (ci-après « la
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aux entreprises et à leurs employés et mène des initiatives
d'impact pour renforcer l'environnement d'affaires. Depuis 200 ans,
elle intervient dans des dossiers déterminants pour la prospérité
des entreprises et de la métropole. Avec l'appui de ses
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SOURCE Chambre de commerce du
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